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Résumé :

La viticulture méditerranéenne est menacée par le changement climatique. L’élévation moyenne des températures entraîne des perturbations sur le fonctionnement de la vigne, son développement et la composition des raisins. L’impact d’épisodes de chaleur extrême reste par contre mal compris. En particulier, les pics de température s’accompagnent de brûlures irréversibles sur feuilles et grappes avec des différences de sensibilité entre cépages. Des régions du génome impliquées dans ces variations de sensibilité chez la vigne ont déjà été détectées au laboratoire. Différents processus peuvent entrer en jeu, parmi lesquels une rupture d’alimentation en eau dans les feuilles ou des nécroses induites par des stress oxydatifs. L’objectif de ma thèse sera de rechercher les mécanismes principaux qui déterminent ces brûlures afin de mieux en identifier les déterminants génétiques. D’une part, nous examineront des gènes candidats sous-jacents aux polymorphismes génomiques préalablement identifiés grâce à des approches génétiques et bioinformatiques chez la vigne, et au test des candidats homologues chez Arabidopsis. D’autre part, nous déploierons une approche mécanistique afin de décrypter les contributions respectives d’une rupture d’alimentation hydraulique et d’un stress oxydatif dans la mise en place des symptômes, à l’aide d’une caractérisation écophysiologique sur feuilles de vigne. Ce projet renforcera la compréhension des réponses des plantes aux épisodes de forte chaleur et leur lien avec les relations hydriques au sein des plantes. Il fournira les bases génétiques pour le choix de variétés plus résistantes aux vagues de chaleur à venir, un enjeu de taille dans l’amélioration de la réponse des plantes aux contraintes abiotiques multiples.

Mots clés : écophysiologie, vigne, brûlures foliaires, fortes températures, génétique